« La Voix » s’est procuré les requêtes déposées contre l’élection de Martine Aubry (PS) le 28 juin, par la liste Baly, la liste Spillebout et un particulier. Morceaux choisis de trois protestations électorales qui comptent sur le faible écart de voix (227) pour faire annuler le scrutin.
Mme le maire ou Mme la candidate ?
« Manœuvre déloyale », pour le camp Baly, « confusion des genres » pour le camp Spillebout : à leurs yeux, Martine Aubry aurait mélangé ses casquettes de maire et de candidate, au mépris du code électoral, qui stipule qu’à compter du 1er septembre 2019, les moyens de la commune ne peuvent servir à la propagande d’un candidat. Les requérants jugent plusieurs des annonces de Mme Aubry hors des clous : gratuité ciblée dans les transports le 5 septembre, création de nouveaux espaces verts le 16 septembre, plantation de 2 000 arbres le 21 octobre. Autant d’engagements pris en tant que maire.
La communication sur la crise sanitaire, qui a culminé durant le très long entre-deux tours, est également critiquée. Sont par exemple épinglés un tract du 22 juin envoyé aux associations, où Aubry candidate souligne le récent déblocage d’un fonds d’urgence par Aubry maire, ou un tract électoral de quatre pages distribué sur les marchés et vantant la gestion municipale pendant le confinement. L’avocate de la liste EELV y voit l’« utilisation abusive d’une gestion de crise (…) pour faire campagne ».