CommuniquéMunicipales 2020Protestation Electorale

“Défendre la démocratie électorale, le droit et l’esprit du droit !”

Par sa décision communiquée le 4 mars 2021, le Tribunal Administratif de Lille rejette les protestations électorales. Violette Spillebout fait part de sa première réaction : 

« Après avoir entendu le rapporteur public en audience, je ne suis pas surprise de cette décision.

Mais nous continuons à penser que l’addition d’irrégularités très graves et de largesses prises avec les règles électorales, précisément documentées et détaillées par un épais dossier, aurait dû amener le Tribunal Administratif à prendre une autre décision.

C’est une déception.

Ce qui était au début un questionnement s’est tout au long de ces 9 mois d’instruction transformé en suspicion puis en conviction.

Parce que nous aimons notre ville et parce que nous attachons du prix à la démocratie municipale, il nous apparaît impensable que le doute puisse pendant cinq ans encore  persister sur la sincérité du résultat proclamé.En particulier, nous nous étonnons du choix du prétexte que les signatures discordantes des listes d’émargement entre les 2 tours, en nombre supérieur à l’écart de voix entre les 2 listes arrivées en tête, aient été constatées après le délai habituel des cinq jours, alors que les conditions extraordinaires de la crise sanitaire rendaient impossible le respect de ce délai dans une grande ville. Le Tribunal administratif a retenu 2/3 des premières signatures produites dans les 5 jours, mais les autres ont bien été produites.

Le Tribunal Administratif, à nos yeux, semble avoir préféré le seul formalisme et en ces circonstances la cécité plutôt que l’observation lucide d’une réalité amenée à ses yeux.

Le critère essentiel doit être la sincérité du vote, qui en l’occurrence a été insincère. Le respect scrupuleux de la procédure, par son application littérale, ne doit pas aboutir à en dénaturer l’esprit, qui est de lutter contre toute forme de fraude, l’usurpation en étant incontestablement la forme la plus grave.

Le droit ne peut être dit sans prendre en compte le contexte des faits et des moyens réels de sa saisine.

Mais en matière de justice il y a une décision en première instance et la possibilité d’aller en appel.

Nous irons donc en appel pour que le droit soit dit.

Je crois profondément que dans notre pays, comme dans notre ville, certaines dérives autoritaires sont renforcées par l’immobilisme et par le fatalisme. On a besoin d’une clarté démocratique pour rétablir de la confiance en nos institutions. Aujourd’hui, beaucoup de Lillois croient en ce que représente Faire Respirer Lille ; une nouvelle façon de faire de la politique, un sens de la responsabilité, celle de faire entendre la voix des Lillois, quelles que soient les pressions. Les Lillois peuvent compter sur nous.«