L’on peut critiquer ou approuver la loi 2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la Fonction Publique qui impose au 1er janvier 2022 le temps de travail annuel de 1607 heures dans toutes les collectivités locales ( l’application stricte des 35 heures) et supprime les régimes plus favorables.
Adepte du courage de la nuance-pour reprendre le titre du livre récent de Jean Birnbaum- je vais vous dire que j’ai regretté ce texte.
Et ceci est cohérent avec les positions que j’avais défendues, en tant que social-démocrate que je suis toujours, lorsque j’appartenais encore au Parti Socialiste, en défendant la loi travail de Madame El Komri et quelques années plus tôt la loi de Robien, qui toutes deux faisaient confiance à la négociation en entreprise, dans les branches, bien entendu dans un cadre régulé.
Alors que vous, souvent et toujours pour une partie de votre groupe, vous êtes pour l’uniformité et ici vous condamnez cette loi au nom de la libre administration des collectivités.
Parfois certaines cohérences sont très difficiles à retrouver !
Mais disons-le !
Avec Monsieur Rabaud, votre DGAS aux RH et Martin David Brochen, votre adjoint aux RH, sur cette question des 1607 heures, vous avez pris le temps de l’écoute et de la négociation, vous avez pris en compte la question de la pénibilité, vous avez donné corps au dialogue social.
Il faut aussi dire que vous avez en face de vous, en partenariat avec vous (et oui, l’on parle de partenaires sociaux) des syndicats, dont en particulier la CFDT qui ont effectué un vrai travail d’écoute du personnel (3700 questionnaires rendus sur 5200 distribués) et élaboré des propositions constructives.
Finalement cette loi et cette démarche de négociation concrète vont permettre des avancées pour les personnels dont les métiers sont classés en pénibilité.
Alors pas d’hésitation ! Nous voterons cette délibération, en souhaitant que les négociations prévues ce second semestre, pour décliner le protocole d’accord, direction par direction, soient menées avec le même esprit de dialogue et de responsabilité en faveur des conditions de travail des agents et d’amélioration du service rendu aux lillois.