Madame le Maire,
Bien que cette délibération se situe dans la « mise en place progressive du stationnement payant à Lille », qui nous semble déjà bien mis en place, et qui « fera l’objet d’une présentation ultérieure en conseil municipal », le sujet nous semble poser deux questions.
D’abord, le montant du marché envisagé : vous nous demandez de voter pour un maximum fixé à 7 millions d’euros environ, soit un montant qui permet d’acheter environ 1000 horodateurs, ce qui permettrait de couvrir 20.000 places de stationnement, contre un peu plus de 10.000 aujourd’hui.
En résumé, vous nous demandez donc un blanc-seing pour vous donner les moyens de tripler l’extension du stationnement payant, pour une présentation « ultérieure », sans calendrier, sans débat, et sans concertation ?
Nous regrettons cette méthode, qui met la charrue avant les bœufs, et demandons que les modalités de concertation de ce projet, comme c’est le cas pour beaucoup d’autres délibérations aujourd’hui, soient définies et présentées dès le prochain Conseil Municipal. C’est une des conditions de la pertinence des extensions et de leur acceptabilité. Ne recommençons pas l’erreur du plan de circulation en 2016, où au début était théorisée l’absence de concertation.
Deuxième remarque, les personnes handicapées nous ont fait remonter des difficultés liées au contrôle LAPI : ils reçoivent des FPS alors qu’ils ont un droit à la gratuité garanti par la loi, dès lors qu’ils sont bénéficiaires de la carte européenne de stationnement ou de la carte mobilité inclusion.
Certes, la ville a mis en place un système déclaratif, via une déclaration en mairie, mais qui ne permet pas de répondre aux visiteurs non lillois. Les applications de paiement permettent également cette déclaration préalable. Mais vous ne prenez pas en compte l’illectronisme. Et que faire pour les personnes qui ne disposent pas de smartphones ?
D’autres villes, Tours, Marseille, ont mis en place des systèmes de déclaration à l’horodateur, qui ne sont pas idéales non plus, mais qui permettent en tout cas d’apporter une réponse supplémentaire, qui n’est pas mise en place à Lille, malgré la présence d’un bouton « fauteuil roulant » parfaitement inutile sur les horodateurs.
D’où notre seconde question : mettre en place ce système déclaratif sur horodateur sera-t-il envisagé sur les futurs horodateurs, et, tant qu’à faire, peut-il être mise en place sur les horodateurs actuels ?