La ville de Roubaix pionnière dans notre métropole a lancé un appel à manifestation d’intérêt en 2021 pour expérimenter une nouvelle offre de mobilité sur son territoire avec la trottinette et le vélo électriques. Le succès était presque inattendu, une expérience qu’on pourrait qualifier de très positive avec 800 trajets/jour en moyenne, soit 340 000 trajets depuis son lancement en septembre 2021.
La MEL a lancé un nouvel appel à manifestation d’intérêt pour le déploiement de trottinettes électriques et de vélos à assistance électrique ouvert aux autres communes. Au 30 novembre 2022, les communes pouvaient manifester leur intérêt auprès de la MEL sur cet AMI, délai qui a été repoussé jusqu’au PREMIER TRIMESTRE 2023.
Au regard de l’urgence climatique et de la nécessaire transformation des usages de mobilités, le groupe Faire Respirer Lille estime que toute forme de soutien aux mobilités douces et alternatives doit être favorisée, et à ce titre, est très favorable à son déploiement.
Aussi, nous nous étonnons que la ville de Lille ne se soit pas encore positionnée pour répondre à l’Appel à Manifestation d’intérêt de la MEL, qu’il n’y ait eu aucune concertation avec les habitants à ce sujet, pas même avec les conseillers de quartier. Rien ne peut aujourd’hui justifier à notre municipalité d’occulter cette nouvelle offre de service qui vient en complément avec celles existantes : Métro ,V’Lille , BHNS…
L’appréhension sur le volet sécuritaire ne doit pas freiner la décision : en effet, dans le cadre de cette AMI , les trottinettes proposées sont bridées à 20 km/heure et il est même possible de définir des slow-zones c’est-à-dire que ces trottinettes ne pourront pas dépasser 6 km/heure sur les zones qui auront été définies.
Nous pourrions même aussi définir des “no-zones”, ce qui permettrait à cette trottinette de se voir dans l’impossibilité de circuler, notamment sur les zones piétonnes, parcs et jardins, des parvis ou pendant des périodes de travaux, de braderies, de foires.
Enfin, les opérateurs ont pris l’engagement d’encourager le port du casque dont certains seraient proposés aussi avec la trottinette, sans compter bien entendu, la sensibilisation à la sécurité routière.
Quant aux vélos électriques en location, ils sont une réponse pour ceux pour qui le vélo classique est difficile, ou pour qui le prix d’achat est dissuasif ou encore ceux qui veulent pouvoir faire de plus longs trajets en métropole sans devoir prendre la voiture.
Comment pourrions-nous encourager les entreprises de la métropole à mettre en place le forfait mobilité durable qui donne une aide conséquente pour le transport doux et notamment la trottinette, si les trottinettes sont interdites à Lille ?
Madame le Maire pourriez-vous nous assurer que la Ville de Lille va bien candidater à cette AMI, pour favoriser les mobilités des lillois comme des métropolitains ?
Je vous remercie