Intervention d’Ingrid Brulant, Conseillère municipale et métropolitaine de Lille
Madame le Maire, chers collègues,
Au nom de FAIRE RESPIRER LILLE je salue cette délibération qui concrétise votre effort Mme Joliet de modifier le fonctionnement du conseil lillois de la jeunesse (CLJ) pour le rendre plus attractif, plus utile, et l’ouvrir aux autres lieux de participation. C’était devenu indispensable.
Il est très clair qu’on ne peut pas faire de politique jeunesse sans associer réellement les jeunes.
Le CLJ doit avant tout avoir pour mission concrète de faire participer activement les jeunes lillois à la construction des politiques publiques, de les faire participer, disons clairement les choses, à la décision, donc concrètement de réagir, d’enrichir les projets poussés par votre majorité municipale et de proposer des projets auxquels vous n’auriez pas spontanément pensé. C’est cette ambition-là que nous devons avoir.
Ce que nous attendons désormais c’est que vous sollicitiez l’avis du conseil de la jeunesse sur vos projets, non pour leur vendre, en mode descendant, mais pour dialoguer, leur reconnaitre leur droit à s’exprimer, à ne pas être d’accord, à modifier vos projets, à expérimenter et bien sûr à prendre des initiatives.
Trop de villes font vivre leurs conseils de jeunesse pour des raisons politiciennes ou pour faire de la figuration. Pour l’affichage.
J’ai interviewé un jeune déçu du conseil lillois de la jeunesse qui nous a confirmé ce besoin de revoir son fonctionnement. Manque de visibilité et de communication d’abord, changeons cela : la proposition de rejoindre le conseil lillois de la jeunesse doit être faite partout, dans tous les lycées, les facs, les écoles, les résidences universitaires, les réseaux de jeunes, tous, sans esprit partisan.
Formations à la carte, pour monter en compétence : formation à la gestion de projets ou à la gestion des conflits pour dépasser les désaccords au sein du conseil de jeunesse. Pourquoi pas aussi un programme de mentorat intergénérationnel comme à Marseille où les jeunes membres travaillent en étroite collaboration avec des conseillers municipaux plus expérimentés.
Il est également essentiel, et je sais que c’est un travail que vous engagez, de clarifier comment ce conseil s’articule et communique avec les autres lieux de participation des jeunes il ne peut plus exister dans son coin. Conseils de vie lycéenne de la ville, conseil départemental de la jeunesse, associations de jeunesses, mais aussi le conseil de nuit, ou nos 10 conseils de quartier qui ont eu aussi besoin d’échanger avec la jeunesse.
Vraiment, j’incite il faut au conseil lillois de la jeunesse, des missions claires, par exemple à Toulouse ou à Bordeaux où il y a un budget participatif dédié aux jeunes et bien les membres du conseil de la jeunesse ont entre autres pour mission de s’impliquer dans la promotion, l’évaluation des projets proposés et la décision finale. Les membres du Conseil de la jeunesse même s’il ne sont pas décisionnaires, doivent désormais pouvoir rendre des avis, et influer.
C’est tout l’espoir que nous mettons ds cette modification de son règlement que vous proposez ce soir.
Je vous remercie.