Conseil municipal du 11 octobre 2024
Équipement sonore dans la ville
Madame Le Maire, chers collègues,
Vous nous présentez ce jour, une délibération visant à signer une convention avec la
métropole, une nouvelle convention, qui est quasiment la copie conforme de la
précédente convention datant de 2007 au temps où notre président métropolitain était
Pierre Mauroy.
Conformément à la loi, la métropole équipe ses carrefours en équipement sonore,
destinés aux personnes malvoyantes ou aveugles. Cette volonté nationale vise à faciliter les déplacements de tous les Français sans distinction.
Ainsi, ce dispositif vise à accompagner en France 1,7 millions de déficients visuels à
traverser la rue, à leur donner une liberté de mouvement au quotidien. Oui chaque
personne quelle qu’elle soit n’a pas à payer sa liberté de se déplacer de façon autonome. Notre Mel s’inscrit dans ce dispositif national visant à rendre l’accessibilité gratuite à tous les usagers.
Cependant, ce soir, votre délibération est assez légère à mon sens et plusieurs questions
me traversent l’esprit. Si une commune ne veut pas signer, doit-on comprendre qu’il n’y a pas de service ? À l’article 4 de la convention, vous prévoyez de remettre à l’usager, un flyer de mode d’emploi. Vous comprendrez mon étonnement quand on sait à qui nous nous adressons, à des personnes en situation de déficience visuelles. Vous me répondrez que certains flyers sont en braille. Or seulement 10 à 15 % de déficients visuels lisent le braille. Je ne sais pas si vous le savez, mais il existe des techniques permettant de distribuer une piste efficacement et parfois d’avoir de la volonté et du pragmatisme. Cette solution n’émane pas de moi, elle est issue de discussion que j’ai pu avoir avec des
usagers.
À l’article 3, je cite concernant la distribution des télécommandes, la ville s’engage à
remettre gratuitement les télécommandes aux personnes malvoyantes ou aveugle, ayant leur domicile sur le territoire de la commune sur présentation d’une carte d’identité, d’un justificatif de domicile, de la carte de mobilité inclusive CMI ou de la carte d’invalidité
avec la mention, cécité ou canne blanche. Or, la mention canne blanche n’existe plus depuis la loi handicap de 2005, cette mention a été remplacée par cécité.
Nous pourrions dire que c’est une convention qui n’est que technique et c’est bien
dommage, nous aurions plus être plus attentif à son écriture car je n’ai aucun doute sur
la volonté première de la ville, et de la métropole à défendre l’accessibilité.
Cette délibération aurait pu aussi vous permettre de nous donner un état des lieux de la
situation lilloise. D’un point de vue de la logistique, ou en est le paramétrage des noms de rues permettant aux usagers de distinguer les différents cheminements à la traversée ?
Quel est son taux de Couverture sur notre ville ? Une information que je n’ai pas réussi à
obtenir.
Comme beaucoup de villes, notre métropole et certaines communes ont fait le choix
d’expérimenter voire d’adopter le principe de Carrefours sans feu. Ces carrefours sans
feu sont un moment de stress pour les personnes en situation de handicap qui sont
contraintes de contourner les carrefours pour les éviter. Avez-vous pensé à développer et
apporter des balises de traversées pour pallier ce problème ?
Nous devons être à la hauteur sur cet enjeu, car oui, chaque personne quelle qu’elle soit
n’a pas à payer sa liberté de déplacement de façon autonome.
Je vous remercie