Conseil municipal du 28 avril 2025
Voeu Paix en RDC
Monsieur le Maire, chers collègues,
Je me réjouis que ce vœu pour dénoncer les exactions dans l’est de la République Démocratique du Congo soit porté aujourd’hui par l’ensemble du Conseil Municipal.
Le respect des droits universels ne peut pas s’exprimer à demi-mots. Comme vous le disiez à juste titre ce midi Monsieur le Maire, nous ne pouvons les défendre par des “oui, mais”.
Les faits doivent être évoqués sans tabou et sans contextualiser en permanence : un viol est un viol, une exaction est une exaction, y compris lors de conflits armés dits “classiques”.
Le siècle dernier a eu son lot d’atrocités et notamment de génocides avec la shoah et les déportations et massacres de juifs, résistants, communistes, homosexuels et tziganes, ainsi que les génocides arménien, rwandais ou en Bosnie. Des dirigeants criminels ont bien sûr planifié méthodiquement ces crimes mais ce qui leur a permis d’advenir, ce sont aussi les petites lâchetés du quotidien, le sentiment que cela ne concerne que les autres et que l’on peut transiger avec les droits, la démocratie et le respect de tout être humain.
L’une de ces lâchetés serait de renvoyer les agresseurs et les victimes dos à dos, en considérant que c’est complexe et loin de chez nous ou que c’est une autre culture, que ce soit comme ici en Afrique, ou au Proche-Orient, en Iran ou en Afghanistan.
Redisons-le avec vigueur, la force des droits humains universels c’est de ne pas être portés uniquement par les personnes directement concernées, mais par tous les démocrates qui ne peuvent se résoudre à entacher du sang des victimes de quelconques intérêts économiques ou socio-politiques. Si nous n’agissons pas ainsi, personne ne sera là pour nous défendre le jour où nous pourrions à notre tour être pris pour cible.
C’est pourquoi nous soutenons sans réserve ce vœu, qui, non seulement appelle à l’action contre les responsables de ces actes ignobles, mais aussi à une paix durable qui ne pourra advenir que sur des bases justes et respectueuses du droit et des peuples.
Je vous remercie