Selon la maire de Lille, ce sont les ministres de la culture et de l’économie qui fixent le salaire de Didier Fusillier à la Villette. “Ecrivez-leur si vous trouvez que c’est trop élevé“, a grondé Martine Aubry, ulcérée des critiques lancées à l’encontre de son “ministre des arts” suite au rapport de la chambre régionale des comptes qui pointait quelques dérives persistantes et autres anomalies (voir DailyNord). Puisqu’il ne touche “que” 3200 euros nets à Lille (soit effectivement 4300 euros bruts comme le relève la CRC et les opposants…). Mais toujours officiellement pour 9 heures (neuf) par semaine. Mais quand on parle sous et rémunérations, rien n’est trop beau. On aurait aimé que Madame Aubry s’explique plus avant sur le cumul des salaires proprement dit. “Je ne sais même pas combien il touche au total“, dira-t-elle en substance tout en dénonçant la mauvaise foi des “grincheux et des aigris” pour reprendre l’expression de son adjointe à la culture Marion Gautier qui célébre “l’incroyable découvreur de talents”.
L’édile stigmatisera en creux ces associations culturelles lilloises* soutenues par l’opposant Les Républicains François Kinget qui portait le fer sans ménagement au coeur de Lille 3000 en réclamant la démission de Didier Fusillier et le gel des subventions à l’association coupable d’opacité et d’hégémonie. En arborant la caution d’un ministre de la culture (NDLR : Franck Riester) qui se serait récemment extasié sur la performance culturelle et financière de Lille 3000, la maire de Lille jouait haut et fort et tentait d’éteindre l’incendie qui couvait.