Madame le Maire, chers collègues ;
Avant de remplacer les conseillers démissionnaires, rendons hommage à celles et ceux qui demeurent motivés, envers et contre tout et surtout contre certaines et certains… J’accompagnais ainsi aujourd’hui même mon ami Benoît Hivon, conseiller de quartier à Fives, convoqué par vos soins par M. le délégué du Procureur non pour avoir « dealé », « rodéisé » agressé ou exercé le proxénétisme, péchés véniels aux yeux de nos collègues majoritaires, mais pour avoir, je cite, « utilisé une marque collective ou une marque collective de certification en violation des droits conférés par son enregistrement, en l’espèce avoir utilisé le logo « VILLE DE LILLE », en vue, rappelons-le, de faire planter deux arbres devant l’église de Fives, au point que M. l’adjoint délégué Duhem s’en époumone encore d’indignation aussi feinte que théâtrale.
Hommage soit également rendu à M. Thomas Sanchez, suppléant de Benoît Hivon, que de sa mâle et virile autorité le polyphonique M. Duhem a éconduit lors du conseil de quartier du 29 septembre dernier, probablement parce que M. Hivon, l’informant de ce que M. Sanchez exercerait provisoirement sa suppléance en raison d’un retard prévisible, avait omis de le lui faire signifier par exploit d’huissier.
Il faut assurément, Madame le Maire, bien du courage et du dévouement pour persévérer dans de telles bénévoles fonctions, alors même qu’on y est condamné à un anonymat contraint ; il vous en souvient peut-être, j’avais le 29 juin dernier attiré votre attention sur le refus de certains adjoints délégués de nommer les intervenants dans les comptes-rendus de réunion. Vous aviez bien voulu vous y montrer attentive. C’était sans compter sur Mme Morell – Sampol, qui s’est jointe à M. Duhem dans une héroïque résistance à vos consignes … « Arx tarpeia Capitoli proxima »…La roche tarpéienne, on le sait, est proche du Capitole.
Il me semble par ailleurs qu’il serait intéressant d’envisager une enquête de satisfaction anonyme auprès des conseillers de quartier, en incluant ceux d’entre eux qui ont cessé leurs fonctions, afin de mesurer l’évolution de leur motivation au fil du temps, des réalisations, ou a contrario des rebuffades, lesquelles ne sont pas rares. Qu’auront-ils pensé, par exemple, en apprenant par voie de presse que s’ils utilisaient le logo de la ville en leur qualité de conseillers de quartier, un dépôt de plainte serait aussitôt effectué ? On a connu plus motivant, plus flatteur, plus intégrateur également…
Il serait aussi opportun de songer enfin à refondre le règlement intérieur des conseils, mais aussi d’associer les suppléants, en les rendant destinataires des informations communiquées aux titulaires, ce qui est par exemple fait sans difficulté aucune au comité d’éthique et de transparence, au sein duquel j’ai l’honneur de suppléer mon collègue Bernard Charles en sa qualité de représentant de notre groupe « Faire Respirer Lille ».
Qu’une telle commission existe, c’est heureux. Qu’elle inspire, ce serait en la matière tout à fait judicieux.
Je vous remercie.