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COMMERCE ET L’ARTISANAT : ON PEUT ENCORE FAIRE MIEUX !

Je vais intervenir à la place d’Ali Douffi qui malheureusement qui ne peut pas être avec nous ce soir et à plusieurs reprises en cette hémicycle, il était intervenu pour que ce qu’on appelait à l’époque le Plan Lillois du commerce soit présenté devant notre assemblée et il regrette de ne pas être présent. 

J’ai entendu ce que vous avez indiqué sur la période très longue d’un an pour une certaine concertation, il s’étonnait du fait qu’une présentation aux unions commerciales et à nos acteurs locaux ait  été faite le lundi 31 janvier auprès de la commission en charge du commerce .

Dans cette enceinte longtemps présidé par M. Pierre Monroy qui a créé la proportionnelle dans les  conseils municipaux je ne  crois pas simplement de façon formelle  mais pour faire que les débats soient utiles,  que les échanges  existent que l’écoute puisse se faire. Je m’associe pleinement à  ce que vient de dire Xavier Bonnet quand sur 2 délibérations essentielles tout est déjà écrit et publié avant que les débats aient eu  lieu et bien ce type de pratique c’est quelque part un renoncement ou un reniement de ce qui a  été voulu à l’époque en matière de pluralisme au sein des conseils municipaux aujourd’hui nous sommes au formalisme et  simplement du formalisme alors je vais venir sur stratégie commerce et je le dis à notre collègue Sébastien Duhem pas de leçon de moral nous sommes capables à la fois de dire ce qui va et nous sommes aussi capables et c’est notre rôle de chacun d’être lucide, de  dire ce qui ne va pas, alors la stratégie commerce, d’ailleurs plus un plan, un plan sans stratégie ça ne va pas, une stratégie sans plan ça ne va  pas, vous avez sûrement beaucoup de mal avec le en même temps,  c’est un autre problème, nous le disons la stratégie commerce et artisanat et globalement pertinente.

Les 5 objectifs correspondent à des besoins bien identifiés concernant la promotion  de l’offre de proximité si celle-ci correspond bien à une demande croissante de la population boostée par les changements de mode de consommation dictés par la crise sanitaire, elle ne peut pas constituer l’axe du développement lillois. La dynamique commerciale d’une ville comme Lille ne peut pas se limiter à  l’offre de proximité et même si effectivement celle-ci et vous l’avez dit et il y a une délibération rue Gambetta et de Lannoy doit faire l’objet d’un attention particulière 

Petite parenthèse vous avez commencé votre propos par le commerce dans les quartiers pleinement d’accord mais ce discours déjà tenu en 2001, qu’est-ce qu’il s’est passé à Lille-sud, Wazemmes, Faubourg de Béthune et sur Fives ? 

Je crois que là aussi nous avons besoin d’être lucides et de nous poser un certain nombre de questions.

Le centre-ville de Lille,  centre d’une métropole, doit également avoir pour ambition de séduire et d’attirer des enseignes majeures qui aujourd’hui désertent progressivement le cœur de Lille.

Le secteur piéton, même s’il y a eu une avancée récente,quand on regarde ce qu’il s’est  passé est en déclin permanent depuis de nombreuses années et Lille peine à attirer les nouveaux concepts de centre-ville développés par les plus grands acteurs de l’équipement de la personne ou de la maison. 

Une démarche prospective en direction des enseignes nationales et internationales doit être mise en place notamment par notre présence dans les salons professionnels, nous devons avoir une communication ciblée auprès des investisseurs, il faut valoriser les atouts sociodémographiques et le potentiel de notre ville, il faut mettre en valeur la tradition marchande de notre ville et puis  revenons sur un élément qui était au cœur de notre programme de Faire Respirer Lille  le manager de centre-ville ou développeur de commerce constitue un rouage essentiel de la promotion de l’activité commerciale. 

A l’heure ou la grande majorité des villes s’organisent en créant des postes (300 créations de postes ressentent ou en cours) selon l’association des managers de centre- ville,  où l’Etat et la banque des territoires encouragent financièrement ces créations, Lille demeure une des rares grandes villes française à ne pas se doter de manager de centre- ville. 

Les centres villes sont maintenant en compétition permanente pour convaincre les enseignes locomotives qui par leur renommée, leur image et leur dynamisme permettent de mobiliser la clientèle et d’élargir la zone de chalandise.

 Cet aspect primordial du développement du tissu commercial  ne peut être traité par le seul service commerce. il nécessite l’expertise d’un professionnel de terrain qui travaillera en lien permanent avec les services municipaux les porteurs de projets les enseignes les propriétaires les bailleurs

Souvent associé à la création d’une foncière de dynamique commerciale et vous évoquez dans votre stratégie cette création des foncières, mais pour vous avoir écouté en commission en indiquant que ce n’était pas un engagement, mais que c’était au stade de l’étude avec la banque des territoires, nous craignons du retard. Il ne faudrait pas  que cette stratégie essentielle puisse n’être mise en œuvre que dans le dernier ⅓ de votre mandat. Attention à ne pas prendre de retard à ce niveau là.Ce poste permettrait de donner une meilleure visibilité une meilleure efficacité et une meilleure cohérence à la stratégie commerce artisanat.

D’accord avec le constat d’échec des plateformes de proximité et si les moyens de formation et de suivi, d’ailleurs souvent une question au cœur des échecs de cette ville c’est la question du suivi et la détermination,  sont mis à disposition des commerçants. OUI aux boutiques à l’essai “POP STORE” qui constituent  un outil très efficace de concept innovant, il y aussi la nécessité de renforcer le lien entre le tourisme et le commerce par exemple en créant une instance partagée avec les acteurs du tourisme et du commerce, l’office de tourisme et la fédération lilloise , pour faire des actions communes et bâtir un partenariat systématique des événements à l’instar de Roubaix ou intégrer l’office de tourisme au comité permanent du commerce et de l’artisanat.

Je termine sur le soutien aux unions commerciales 80 000 euros par an et par association avec au maximum 2 actions par an attention à ne pas mettre fin aux initiatives de petite ampleur au cœur de l’animation d’un certain nombre de nos quartiers. Par ailleurs si 80 000 euros bien entendu c’est un budget conséquent pour certaines associations, il n’est pas certain que pour notre centre-ville et en particulier depuis l’intégration du GAEL à la fédération lilloise du commerce, que cela soit suffisant, notre centre- ville par son poids économique, commercial, par la mixité de la population qui converge, par la typologie particulière de ses commerces , par le rayonnement qui doit apporter, qui apporte à l’ensemble de la ville, mérite  également un traitement et un soutien particulier et bien entendu sans déshabiller ni renforcer ce qui doit se faire pour une réelle revitalisation commerciale de nos quartier. Et je termine il faut encourager les animations et faire de notre centre- ville une destination shopping reconnue clairement  identifiée, marquetée à l’image des grands centre- villes, se dotant  d’une politique de communication  entrant résolument dans notre contexte, dans notre époque.

Je vous remercie.