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TROUVER UNE PLACE EN CRECHE A LILLE : LA GALERE ?

L’ACCUEIL DES PETITS LILLOIS EN CRECHES

Bravo pour ces 7 places de crèches supplémentaires aux P’tits Minouches, nous allons voter pour, très, très pour même.

Même si on a un modèle français d’accueil des petits globalement de qualité, envié par de nombreux pays développés, on voit bien qu’avec la crise qui nous paralyse depuis 2 ans, les créations de crèches en France sont en berne alors qu’il faut mettre le paquet : 54 % des parents qui gardent leur enfant auraient souhaité une autre alternative. 

Créer plus de solutions d’accueil c’est construire une société plus inclusive qui soutient le développement de tous les  enfants, notamment les plus défavorisés. Pour booster l’ouverture de crèches, l’Etat a lancé l’an dernier un Plan rebond à 200 millions d’euros pour les villes mais encore faut-il qu’elles se lancent. 


Ici à Lille vous avez promis, programmé 150 places supplémentaires entre 2020 et 2026. Lyon annonce 800 places sur la même période.  Selon un classement du Figaro de novembre 2021, il fait bon vivre avec un bébé à Lille sauf… pour le nombre de places en crèches mais a priori il y a bataille de chiffres avec vous. 

Il vous reste encore 100 places à ouvrir d’ici à 2026 pr tenir votre promesse et notre conviction c’est que vous avez besoin de toutes les bonnes volontés, tous les formats : crèche municipale, familiale, associative, micro-crèche, crèche parentale, crèche d’entreprise, Maisons d’Assistantes Maternelles, si l’on veut atteindre et à notre avis il faut le dépasser, l’objectif, il va falloir faciliter les projets, y compris d’initiative privée quand ils offrent toutes les garanties. Évidemment que nos bébés ne sont pas une marchandise ! Au dernier Conseil Municipal j’ai été très frappée d’écouter les cris d’orfraie des élus Verts et Communiste sur la future crèche municipale Concorde parce que Mme Aubry s’est résolue à en confier la gestion à une association. “Pas de gaieté de coeur” a-t-elle bien précisé, et ça a fait le titre de la Voix du Nord. Sympa pour les acteurs associatifs et privés. Lille manque de crèches et n’arrive pas à ouvrir des « 100% municipales » mais fait la fine bouche par dogmatisme.  

Le 2è point au moins aussi important que le nombre de places c’est la qualité de l’ accueil. Or il dépend fortement du bien-être des professionnels qui s’occupent de nos bébés.  

Comment vont-elles, les auxiliaires de puériculture et assistantes maternelles salariées de la ville de Lille ? Car l’étude nationale de Label Vie met en évidence que l’on souffre plus encore qu’ailleurs dans ces métiers d’un manque de reconnaissance, d’autonomie, de rapports parfois tendus avec les directions, avec un très gros enjeu sur leurs perspectives d’évolution professionnelle. Dur, dur, aussi de recruter nous avez-vous dit en conseil municipal. Lille en tant que ville employeur doit prendre toutes les mesures qui sont à sa portée pour faire mieux face à ces constats. 

3ème point : il faut de la communication et de la transparence vers les parents et nous avons des propositions 

Le pire c’est vraiment la liste d’attente : nous avons des propositions pour soulager les familles. D’abord nous voulons des réunions d’information mensuelles où pourraient venir s’informer les futurs parents pour comprendre toutes les possibilités qui s’offrent à eux, pas seulement les crèches gérées par la ville. 

Nous demandons la transparence sur les critères d’attribution des places. Des villes comme Le Mans publient leur grille détaillée d’attribution des places. D’autres comme Arras affichent clairement leurs degrés de priorités, comme le handicap ou l’épanouissement des enfants dont les parents sont en inactivité. A Lille voilà les critères qui sont  indiqués : 1- date d’inscription en liste d’attente, 2- âge de l’enfant à l’entrée en crèche. Je vs lis un témoignage reçu parmi d’autres : on s’est inscrits sur la liste en octobre dernier, je n’ai aucun moyen de relancer avant mars, on est laissés à nous-mêmes.

En plus l’inscription sur la liste d’attente n’est possible que pour un seul mode d’accueil : soit la crèche familiale (au domicile d’assistantes maternelles salariées de la ville), soit la crèche collective. 

4ème et dernier point, il faut chercher à coller tjrs + aux besoins des familles, et ils évoluent 

Il y a des villes comme Saint-Cloud qui ont leur observatoire de la petite enfance pour analyser les décalages qui peuvent exister entre l’offre en ville et la demande réelle des familles. Belle idée à copier, surtout qu’on a pu avoir ici à Lille une fâcheuse tendance à considérer que les élus savaient définitivement mieux que les familles ce qui était bon pour elles, je salue au passage tous les parents lillois. Bref.

Pour les bébés qui n’ont pas eu la chance d’être pris mais aussi pour ceux qui n’ont pas forcément besoin d’un temps plein, il faut chercher à optimiser les places existantes car les aléas de la vie font qu’il y a des places en dernière minute. Il est hors de question de faire du remplissage pour du remplissage, mais l’accueil occasionnel d’un enfant dans la même crèche sur la durée, c’est précieux, sauf que ça prend un temps fou aux équipes de gérer ces places là. Heureusement des outils existent. 

Et puis regardons ce qui se fait en matière d’accueil en horaires atypiques. Dans cette enquête récente, véritable tour de France des innovations en la matière, je n’ai pas vu Lille…encore. 

Je termine avec une faveur à demander à la Conseillère municipale à la petite enfance, vous avez signé avec la CAF une Convention Territoriale Globale en juin, ça devrait ns permettre d’avoir un diagnostic + précis des besoins. Un élu des groupes d’opposition pourrait-il siéger une fois par an au comité de pilotage annuel, pour continuer à faire des propositions constructives, en lien avec le terrain ?

Merci.