CommuniquéConseil Municipal

Enfin une convention de partenariat entre Lille et l’Université !

Madame Le Maire, Madame Goffard, chers collègues, 


À la lecture de la convention de partenariat, entre l’Université de Lille et la Ville de Lille, pour la période 2022-2026, nous nous réjouissons de la valorisation de cette alliance, ce soir en conseil municipal.

Même si nous nous sommes demandés, s’il avait fallu attendre 2022 pour mettre en place une convention de ce type avec l’Université de Lille, nous, élus du groupe FRL, sommes ravis de voir que la ville de Lille se positionne en soutien auprès de l’une des plus grandes universités de France.

Du haut de ses 80 000 étudiants, 4 000 enseignants-chercheurs, 7 400 membres du personnel, et de ses 6 campus répartis au sein la métropole lilloise, l’Université de Lille est un acteur clé de notre territoire dans sa dimension académique, sociale, économique, écologique, culturelle, sportive, internationale et participe activement au rayonnement de notre ville.

Les réflexions engagées par l’Université de Lille, dont les laboratoires travaillent souvent sur les systèmes locaux et leur évolution dans le temps, sont particulièrement utiles pour nous, élus, et cela à l’échelle de la ville et également de la Métropole. Comme par exemple sur des sujets comme le rôle de la capitale régionale dans son développement, le positionnement de la métropole dans son environnement européen, ou l’organisation politique et administrative de la métropole.

Les ambitions portées à travers la convention, nous les portions déjà en février 2020, lorsque l’Université de Lille avait, pendant la campagne municipale, interrogé le groupe FRL sur son programme à destination des universités. Le groupe avait alors exposé ses différentes priorités, en plaçant les étudiants comme un atout majeur au cœur des enjeux de la ville. Retrouver dans la convention, la question du bien-être, du logement, de la pratique sportive, de la mobilité sur le campus, de la vie étudiante, de l’engagement citoyen, de la culture, nous ramène au fait que nous croyons fortement que l’enseignement supérieur et la recherche sont une force pour penser le territoire. 

Plus largement, l’université peut porter une voix originale et utile dans la construction du territoire de demain. Il est essentiel de faire appel à l’expertise des chercheurs pour des études de faisabilité ou des études prospectives dans des domaines tels que les questions sociales, l’aménagement du territoire, l’urbanisme, l’environnement (pollution, climat, biodiversité), le développement économique et l’innovation, le numérique (open data, bâtiments intelligentes et villes intelligentes …), l’énergie (énergies renouvelables, stockage, grids …). Par ailleurs, les chercheurs apportent des expertises ou des éclairages utiles pour les politiques publiques, par exemple en matière d’urbanisme, de développement durable, de pollution atmosphérique, ou d’économie sociale et solidaire. 

Pour autant, quelques interrogations persistent sur l’offre de logement étudiant.  Car même si la volonté est clairement affichée, nous manquons d’informations chiffrées. Il est difficile de percevoir les moyens qui seront mobilisés sur cette question qui fait l’objet de préoccupations majeures chez nos jeunes et leurs familles. Nous sommes preneurs de précisions quant à l’engagement de la ville de Lille dans la production de 8 000 nouveaux logements d’ici 2026 à travers le plan immobilier envisagé et ses investissements comprenant rénovations, nouvelles constructions ; …

Vous l’aurez compris, la solidarité au sein de la communauté universitaire est pour nous, un enjeu de société. Cette communauté lilloise est un lieu d’ouverture et d’inclusion. Dans cet esprit, l’université accompagne les publics fragiles afin de donner au plus grand nombre une chance d’accéder aux études supérieures. Plus généralement, nous voulons ici mettre en avant la volonté de porter une grande attention aux étudiants en situation précaire. Aussi, en partenariat avec le CROUS, il est indispensable de mettre en place le plus d’initiatives possible pour aider les étudiants en situation de précarité à Lille : accès aux soins, vestiaire solidaire, épicerie solidaire, bourse au permis de conduire … Et nous sommes particulièrement sensibles au fait de bien faire mention de la solidarité en direction des étudiants et des chercheurs étrangers. Nous qui avions également dédié des mesures de notre programme à la lutte contre l’exclusion.

Aussi, nous pensons qu’il est important que le handicap soit la grande cause mise en exergue dans cette convention ; de son côté, l’Université de Lille est en pointe dans ce domaine. Il faut continuer à réfléchir à des mesures qui continuent de faciliter la vie des étudiants en situation de handicap en ville.

Pour conclure, nous ne pouvons que féliciter cette alliance à travers cette convention de partenariat. Nous nous réjouissons de voir la mise en œuvre du programme envisagé, qui se veut collaboratif, entre l’Université de Lille et la ville de Lille. Nous avons hâte d’avoir de premiers retours de la part des différents comités de pilotage qui seront mis en place. Nous espérons aussi que ces différentes instances de pilotage impliqueront des étudiants, car former les jeunes à être acteurs de la transition, c’est aussi faire preuve d’endocontributivité à ce niveau-là.  En termes d’ouverture, peut-être serait-il intéressant de penser à l’intégration d’un écosystème universitaire territorial plus large, notamment dans certains projets mis en avant dans la convention,  comme l’Université Catholique de Lille ?

Pour conclure, nous allons donc suivre tout cela de près et nous ne doutons pas que cela fera l’objet d’une communication à l’échelle de la ville, permettant à tous de suivre les différentes initiatives portées par la ville.

Je vous remercie