Merci, Monsieur le Président, Monsieur le Vice-président. Avec tout le respect que nous devons à Pierre MAUROY, dans cette Assemblée, ce n’est pas en évoquant le fonctionnement des collectivités il y a 30 ans, ou en s’attaquant aux représentants de l’État dans cette Assemblée, que nous ferons avancer notre métropole. Et ce n’est pas par manque de courage, Monsieur CAUDRON, que je ne défends pas ici l’État, la suppression de la CVAE, ou les autres décisions mais tout simplement parce que dans cette Assemblée, je ne siège pas comme parlementaire, mais comme élue lilloise et élue de la Métropole Européenne de Lille, légitime, comme nous toutes et tous ici.
J’interviens donc sur la délibération 22-C-0254 qui acte, pour le Conseil Métropolitain, l’intérêt général de l’opération « Aménagement Saint-Sauveur ». Je vous rassure, je ne referai pas le bis repetita du conseil municipal de Lille. Vendredi dernier, nous avons débattu avec Madame la Maire de Lille, Martine AUBRY, et ses adjoints. Nous n’avons pas la même vision du projet, du calendrier, de la communication, de la concertation auprès des habitants, mais les débats des municipaux sont achevés. Nous n’avons pas la même vision, notamment parce qu’entre 2017 et aujourd’hui, le contexte a largement changé : crise économique, crise énergétique, plan de sobriété partout.
Je me dois donc de poser une question à l’exécutif métropolitain. En conseil municipal de Lille, lorsque nous l’avons interrogé sur le sujet du dimensionnement de la piscine, et notamment de la fosse de plongée, Monsieur DENDIEVEL a précisé : « Ce n’est pas la ville qui l’a demandée, ce n’est pas elle qui la cofinancera. Ce que la ville souhaite, c’est la piscine olympique parce qu’elle répond à un vrai enjeu d’apprentissage de la natation ». Et ce matin, Madame Martine AUBRY a à nouveau confirmé cette position en s’opposant à la fosse de plongée, ce qui est nouveau par rapport à il y a quelques années. Car on parle ici d’un projet de 70 millions d’euros avec une fosse de 42 mètres, alors qu’à moins d’une heure de route de Lille, nous avons Dunkerque (20 mètres), Louvroil (10 mètres), Valenciennes (20 mètres), Bruxelles (33 mètres), et même des carrières naturelles (Barges, en Belgique) de 40 mètres.
Il est ici question de responsabilité dans le cadre du débat public face à la crise économique, écologique et énergétique. La Métropole souhaite-t-elle donc toujours le même projet ? Est-ce vraiment elle qui impose à la ville de Lille cette fosse dispendieuse ? Si la ville rejette la responsabilité sur la Métropole, nous avons besoin, Monsieur le Président, d’une clarification ce soir, dans cette Assemblée. Je vous remercie.
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Monsieur le Président, puisqu’il y a des sujets de financement des collectivités locales qui seront au cœur des débats du projet de loi de finances 2023, je vous propose que nous en discutions lors d’un prochain rendez-vous. Si je peux aider notre métropole à continuer de se développer, je le ferai. Merci.