Conseil Municipal

Conseil Municipal : Subventions sportives

Madame le Maire, chers collègues, 

Lors de notre précédent conseil municipal, nous avons délibéré pour débloquer un peu plus d’un million d’euros afin de venir en soutien de nos structures associatives. En raison de l’importance de la somme accordée et pour observer concrètement l’impact que cette mesure a eu sur nos administrés, il aurait été de bon ton de fournir et de présenter un rapport d’activité. 

Un rapport contenant le nombre d’adhérents enregistrés cette année, le nombre de personnes bénéficiant de l’aide à la licence et la performance de nos structures à l’échelle locale et nationale. 

En plus de ces éléments statistiques, un rapport qui fournirait un regard encourageant et bienveillant sur les structures en voie de développement et de performance, ces structures qui font notre fierté et qui contribuent au rayonnement de notre ville. 

Ce travail aurait également été pour vous l’occasion de définir votre orientation politique , votre vision de l’accompagnement vers le haut niveau et une manière concrète d’accompagner l’évolution de notre budget consacré au sport, nécessaire pour que le sport à Lille ne reste pas au format 33 tours. 

En effet, notre groupe s’interroge face au choix politique de votre majorité ?

Plus alarmant encore, votre majorité diminue depuis 2 ans son enveloppe allouée au  sport. Elle a alloué, en 2021 lors de son premier budget un peu plus de 25 millions d’euros pour le sport. Cette année, le budget 2023 y consacre seulement 20 millions d’euros soit une diminution de 18% sur 2 ans.

Vous n’êtes pas sans savoir que vous avez  budgétisé 98 postes  , alors même que ne sont pourvus que 87,25 ETPT en 2022 dont 19,30 ETPT non titulaires. 

Au travers des multitudes délibérations  vous faites très rarement allusion aux prochains JO , si ce n’est l’ une ouverture d’une ligne  budgétaire de 50 Keuros  dans le budget général pour l’acquisition de places pour les épreuves des JO 2024 qui se dérouleront au Decathlon Arena Stade Pierre Mauroy.

Il est temps de se mettre en ordre de bataille pour être à la hauteur de nos prochaines échéances des JO 2024 , associons nos acteurs pour vivre ce moment magique ,une très belle occasion pour faire rayonner notre territoire et valoriser nos acteurs. 

Dois-je vous rappeler que le sport est une vraie locomotive pour l’épanouissement et l’éveil de nos administrés ? Il permet le développement des plus jeunes, la création de liens sociaux, et le rassemblement des citoyens autour d’un sujet qui les unit. 

Comment la ville-centre de notre métropole qui se veut ambitieuse peut-elle en arriver là ? 

L’incident relaté par La Voix du Nord mi-janvier nous donne un exemple concret du dysfonctionnement manifeste des services et des problèmes de communication et de suivi, dont souffre le sport à Lille, sans douter de la  bienveillance de nos services.

Pourriez-vous nous indiquer quelles sont vos solutions pour pallier ces carences ? Existe-t-il un service d’astreinte ? Si non pensez-vous pouvoir le mettre en place ? Concrètement, quelles leçons tirez-vous de ces évènements ? Comptez-vous faire un audit sur les créneaux horaires de nos installations sportives ?

Pour revenir aux subventions de fonctionnement, nous devrions actualiser la grille d’évaluation en adoptant des modèles en phase avec leur temps, ce qui nécessite une réévaluation rigoureuse du budget pour garantir un processus d’évaluation juste, efficace, et qui réponde aux attentes de l’OMS. 

Il est également important de noter que les subventions sont faites par années civiles. Peut-être est-il temps d’apporter de la pertinence et de la logique à votre gestion en les appliquant par saisonnalité, cycle de fonctionnement normal des associations sportives. 

Dans l’état actuel des choses, nous délibérons en décembre avec une signature des conventions au premier trimestre, pour un paiement ayant lieu en moyenne en février ou mars. Ces structures perçoivent donc leur dotation en différé générant ainsi des tensions, des difficultés de trésorerie, des frustrations inutiles. Certains dirigeants sont contraints d’avancer les frais et c’est cette réalité qu’il faut prendre en compte pour définir nos politiques locales : l’impact que ces dernières ont sur nos administrés. 

Vous voterons bien évidemment pour cette délibération.

Je vous remercie  

Ali Douffi