Conseil municipal du 28 avril 2025
25/175 Convention de Partenariat Ville – PBA – Club Gagnants
M. le Maire ;
Je tenais à saluer la très riche exposition « Fêtes Flamandes » de notre musée des Beaux-Arts, qui célèbre nos fêtes provinciales aux XVIe et XVIIe siècles et son inspiratrice la nouvelle directrice Mme Juliette Singer, ainsi que l’investissement des entreprises membres du « Club Gagnants » en faveur de la restauration d’une œuvre flamande des collections du Palais des Beaux-Arts.
Cette exposition est d’autant plus intéressante et opportune qu’elle vient enraciner Lille 3000, généralement perçue comme élitiste, dans la culture séculaire et populaire de notre capitale des Flandres.
L’information nous est cependant parvenue que le Palais des Beaux-Arts ayant eu l’heureuse idée d’associer nos deux géants Lillois, Lydéric et Phinaert, actuellement exposés à l’hôtel de ville, se heurterait à une certaine résistance, aux motifs qu’ils seraient difficiles à démonter et à transporter, ainsi qu’à animer en l’absence de porteurs disponibles.
Rappelons-le pourtant, nos deux géants, apparus pour la première fois lors d’une procession en 1565, ont été reconstruits en 1999 par Stéphane Deleurence après un incendie criminel survenu quatre ans auparavant ; l’artiste a alors opté pour un retour à la structure d’origine en osier en créant des personnages de six mètres et demie de haut qui se déplacent, prévus pour être portés par six à huit porteurs chacun.
Des associations de porteurs existent, qui participent à de nombreuses fêtes régionales ; des stages de porteurs sont même parfois organisés, comme à Cantin, dans notre département, en avril de l’année dernière ; non, ce savoir-faire ne s’est pas perdu.
Dans notre ville, les « amis des Géants de Lille » ont ainsi fait danser Lydéric devant notre cathédrale à l’automne 2015 et m’ont confirmé pourvoir encore le faire aujourd’hui. Les « Frères de Géants », dont le siège est à Loos, ont eux aussi déjà aidé à mouvoir Lydéric.
Nul doute par ailleurs que nos agents du Centre Technique Municipal (C.T.M.), dont la compétence est reconnue, n’auraient aucun mal à les démonter aujourd’hui comme autrefois, prenant en outre un réel plaisir à être associés à la réalisation d’un projet joyeux et fédérateur.
Lydéric, rappelons-le, incarne la vertu, c’est-à-dire le courage, la justice, le combat pour le bien face à la figure du mal. Quel plus beau message que le sien en nos temps incertains ?
Nos géants trouveraient une place idéale dans le grand atrium du Palais des Beaux-Arts, infiniment mieux mis en valeur qu’ils ne le sont actuellement, un peu relégués dans un couloir peu fréquenté de notre hôtel de ville.
Offrez aux Lillois l’heureuse conjonction de l’évènement, de l’académique et du populaire : la culture du Peuple, des cortèges, des figures lointaines et légendaires, des carnavals et des parades, égale en dignité les chefs d’œuvres accrochés aux cimaises, singulièrement lorsque leurs auteurs ont pris le Peuple flamand comme source d’inspiration.
Je vous remercie.
