Réussir le futur port de la plaisance Lille-Lomme à la gare d’eau, c’est embellir toute la zone :
➡️ La gare d’eau, un espace public que les riverains et Lillois ont hâte de s’approprier ;
➡️ Elle doit s’appuyer sur les espaces et friches qui la jouxtent, quid de l’avenir de l’îlot Boschetti dont Faire Respirer souhaitait faire une forêt urbaine ?
➡️ Il faut relier la gare d’eau au quartier, et au reste de Lille et Lomme par des voies de mobilité douce continues et sécurisées
Intervention de Ingrid Brulant
RÉUSSIR LE FUTUR PORT DE PLAISANCE LILLE-LOMME A LA GARE D’EAU, C’EST EMBELLIR TOUTE LA ZONE !
Madame le Maire, chers collègues,
Ce qui est en jeu ici c’est un projet emblématique pour les habitants du quartier et bien au-delà : une halte nautique au cœur de la Métropole lilloise, pour, je cite, “améliorer la qualité de vie des habitants (des péniches) grâce à une nouvelle jetée”, “diversifier les usages”, “améliorer la qualité des espaces dans le secteur”. Ce qui est promis, avec ce petit port de plaisance – Lille n’en possède aucun ! – c’est “le développement de la vie culturelle, sportive et économique”. Notons le coût du projet, 5,5 millions d’euros (l’estimation était à 4,5 millions il y a un an, mais passons).
Alors, cette autorisation environnementale : compte tenu de la faramineuse densité du dossier environnemental que nous devons acter ce soir, 1000 pages, nous ne reviendrons pas sur la faune, la flore, les sédiments : les diagnostics semblent sérieux, avançons… même si nous conservons des interrogations sur la technique utilisée face aux nombreux métaux dans les sédiments : faut il se contenter du régalage tel que cela est retenu, fallait il opter pour l’excavation ?
Lillois et Métropolitains ont hâte de s’approprier ce site magnifique, que je connais bien, n’en déplaise à Monsieur Dendievel et sa condescendance, l’autre soir, à la MEL, me proposant d’aller m’y promener parce que, selon lui, je semblais le découvrir…
Ce soir nous attirons l’attention sur l’ambition culturelle, sportive et économique du projet. Des ambitions qui peuvent d’ailleurs, on les comprend, inquiéter ceux qui aujourd’hui vivent relativement paisiblement sur place, dans les péniches.
Pour tenir ses promesses, 2 points majeurs.
1- La gare d’eau peut et doit absolument s’appuyer, sous réserve de nettoyage et de dépollution, sur les espaces et friches qui la jouxtent, dont certains sont dans un état lamentable. Sur l’îlot Boschetti, juste en face, une décharge à ciel ouvert, nous avions proposé une forêt urbaine. Certaines attendent aussi une friche gourmande pour se détendre, se restaurer. Nous n’avons pas bien compris ce que vous comptez faire exactement de l’îlot, et surtout, quand.
2- Deuxièmement, il faut relier la Gare d’eau avec des voies de mobilité douce continues, sécurisées. Si nous voulons que notre petit port soit une réussite et profite au plus grand nombre, c’est un embellissement de l’ensemble qu’il faut viser, et non une vision par “petits bouts”. Je rejoins ma collègue Victoria Godefrood-Berra qui, pour le groupe FAIRE RESPIRER LOMME, a insisté sur la nécessité d’un vrai “dialogue et d’une coopération entre toutes les parties prenantes”. A défaut, nous nous exposons à un risque de crispation, de congélation des projets, comme à Saint-Sauveur, immense espace confisqué depuis bientôt 30 ans, symbole de l’échec de la méthode.
Juste une question ce soir, pour dépasser le stade de la promesse quand démarre le nettoyage et l’amenagement de l’îlot Boschetti ?
Je vous remercie
