Madame le Maire, chers collègues,
Quelle fierté pour les Lillois de voir naître un si beau projet de solidarité sur notre territoire ! Merci aux fondateurs de l’Association Cht’ite Maison Solidaire.
Oui, ce projet de Lil’ Pouss est un beau projet et comment parler de ce projet sans évoquer ses fondateurs.
Rappelons que ce beau projet est né de la rencontre de deux personnes que tout oppose :
Tony qui était sans-domicile-fixe et de Christophe qui était dans le confort absolu.
Leur mission est d’ajuster le confort pour révéler des talents
Il nous invite à un changement de paradigme autour du symbole de la maison : sobriété, minimaliste , pour consommer moins afin de préserver les ressources de la planète.
Ce symbole de minimalisme et de sobriété nous invite à une autre gestion de l’eau et de l’énergie
Leur idée est de faire de leurs bénéficiaires (personnes démunis), des acteurs de cette éveil des consciences
C’est tout à fait ce que Christophe a vécu en arrivant dans les bidonvilles
-Des rencontres inspirantes avec des personnes qui savent être joyeux dans moins de confort
Ils sont portés par cette intuition basée sur l’expérience de la rencontre entre deux hommes qu’ils veulent dupliquer
C’est expérimentation est menée avec une étude d’impact
Dans quelle mesure notre société est prête à abandonner le confort , ainsi ils nous invitent à partager le sur-confort des chambres d’amis en s’essayant à La « Tiny House » pour une nuit ou une année. Pour vivre l’expérience des toilettes sèches ainsi que se sensibiliser aux espaces exiguës
Ce modèle économique est basé sur le tourisme, la recette des locations des chambres d’amis permettra de payer les salaires des personnes démunies pour qu’elles puissent payer leur loyer. C’est important pour eux qu’ils soient tous égaux dans cet habitat participatif permettant une rencontre à même niveau de confort – Certains l’augmentant d’autres le diminuant . Mais chacun paye son loyer ce qui ne pourraient pas se voient confier un job écologiquement rentable ; comme la Permaculture ,la bergerie urbaine ou même retaper des logements indignes.
Ils ont posé un modèle autonome qui n’est pas basé sur des subventions ou des dons.
Cependant l’ accompagnement est le bienvenu et c’est grâce aujourd’hui à la ville de Lille que ce projet a permis d’aller plus vite
Ce beau projet citoyen s’est réjouit d’être accompagné par des éducateurs spécialisés et des associations habituelles qui travaillent sur ce sujet.
Nous tenons à féliciter tous les partenaires qui s’engagent dans « Lille Pouss » et en particulier L’abej qui réalisera le dialogue social et l’accompagnement.
Leur accompagnement est secondaire, un peu comme ce qui se fait déjà avec les bénévoles de Magdala qui visitent les bénéficiaires installés dans leur logement.
C’est le principe de solidarité de nos villages , et en cela ils sont plus proches des super-voisins de Paris que des villages d’insertion. Les hyper-voisins considèrent que plus on se dira bonjour dans nos quartiers moins nos institutions dépenseront dans la gestion de la ville
Finalement, Lille emboîte le pas à de nombreuses autres villes européennes et même françaises qui se sont déjà lancées dans ce type d’initiatives en direction des Sans Domicile Fixe. Il est donc bien temps de voir naître à Lille ce genre de projet et le groupe Faire respirer Lille s’en réjouit, surtout qu’il peut dans certains cas être accompagné de financements de l’Etat :
A DIJON : Deux associations dijonnaises, spécialisées dans l’urgence sociale et l’insertion, qui sont Emmaüs et ADEFO , proposent à leurs bénéficiaires de construire des « Tiny Houses », en associant les bénéficiaires à leur construction. C’est une solution d’hébergement sociale et écologique, qui valorise le travail de collecte de matériaux réalisé par les compagnons d’Emmaüs. Les deux « Tiny Houses » dijonnaises sont fabriquées à 60% avec du bois de palettes, des huisseries de récupération, et des matériaux de réemploi.
A TOURS : Ce projet social inédit à Tours en Indre-et-Loire vise à terme à accueillir une vingtaine de sans-abri dans des caravanes ou des « Tiny Houses » : des studios de 12 m² sur roulettes. Il est porté par l’association Entraide et solidarité avec le soutien financier de l’État à hauteur de 800.000 euros pour cette année, et de la Ville qui a mis à disposition un de ses terrains, un ancien camping situé quai Marmoutier en bord de Loire.
A NANTES : À Nantes, une nouvelle société, Les P’tits Pénates, vient de livrer trois « Tiny Houses » à une association d’insertion qui accompagne des personnes sortant de la rue. Les maisons en bois montées sur châssis sont à la mode, repérées par la jeune génération comme un habitat écolo, sobre et abordable.
Cet atelier de « fabrication artisanale » de mini-maisons ambulantes souhaite à terme offrir 100 places de ce type en Loire Atlantique et être accompagné par un agrément de l’Etat.
Alors oui nous voterons cette délibération qui contribue à la fois à l’éveil des consciences mais surtout d’accompagner les sans-abris et les familles en difficulté.