Intervention de Clémentine DUPUY
Madame le maire, chers collègues,
Nous avons encore vu cette année, lors de la rentrée universitaire qui vient de s’écouler, la problématique pour tous ces étudiants qui ne sont pas originaires de Lille, mais qui souhaitent s’y installer, pour trouver un logement.
Les freins au logement peuvent être nombreux : prix élevés, impossibilité pour les parents de se porter caution. La Garantie Visale lancée en 2021 permet d’apporter une caution locative à ces étudiants, et sur les 700 000 ménages déjà logés grâce à cette aide plus de 91% avaient moins de 30 ans.
Mais à Lille, un problème persiste : le nombre trop faible de logements adaptés aux étudiants, par rapport au nombre d’étudiants qui chaque année choisissent notre ville pour s’épanouir. Cela nécessite un travail main dans la main avec les universités, les bailleurs sociaux, les acteurs de la vie étudiante comme le CROUS et les entreprises privées.
Nous avons pu voir à l’instant ce qui avait déjà été fait, et vous parlez de 3 nouveaux projets : combien d’étudiants seront logés dans ces résidences? En plus de ces résidences, quels sont les objectifs à long terme?
Réhabilitation des logements vacants, construction de résidences étudiantes, nous avions en 2020 portés de nombreuses propositions pour le logement de nos étudiants. Je voudrais particulièrement revenir sur le développement de l’habitat intergénérationnel. Nous proposions son développement, car il permet à la fois de nouer des liens entre générations et de participer à la solidarité dont nous devons tous faire preuve les uns envers les autres. Le logement intergénérationnel permet également de faire baisser les factures, ce qui est primordial lorsque l’on est étudiant.
Comment la ville peut-elle accompagner et valoriser ce type d’habitat?
Je ne doute pas que la ville portera cette priorité du logement étudiant dans son avis auprès de la MEL compte tenu de l’importance qu’elle a manifestée dans son programme et des différentes actions de communication sur l’importance de prioriser le logement abordable, décent et accessible pour les étudiants.
Nous serons vigilants sur l’implication de la ville dans le déploiement de ces logements étudiants, notamment en matière d’appui à la rénovation, à la construction et à l’accompagnement des structures nécessaires au logement des étudiants.
Si l’encadrement des loyers a permis de stabiliser le pouvoir d’achat des locataires, un logement peut rapidement se transformer en passoire thermique.
Habiter une passoire thermique c’est avoir froid l’hiver et subir la canicule l’été, c’est vivre dans une situation d’inconfort, de précarité énergétique et c’est subir de plein fouet l’envolée des prix de l’énergie sur ses factures à la fin du mois. Dans notre métropole, depuis début 2022, 1429 logements sont en cours de rénovation énergétique grâce au dispositif MaPrimeRenov. Depuis sa création, 1,5 millions de Français ont pu en bénéficier au niveau national.
L’augmentation du budget de MaPrimeRénov ainsi que le bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement sont des avancées significatives, mais face à l’urgence climatique et énergétique, nous ne pouvons pas nous permettre de laisser la situation de ces logements perdurer.
Que compte faire la ville de Lille pour accompagner le Gouvernement dans l’effort de massification en faveur des rénovations énergétiques globales ?
Je vous remercie
