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L’essentiel d’un Conseil Municipal de Lille « fleuve », avec #FAIRERESPIRERLILLE

Un conseil de près de 8h, riche en questions, ce 11 décembre 2020. Les 6 élus FAIRE RESPIRER LILLE, sous l’impulsion de Violette Spillebout, ont « challengé » la majorité Aubry tout au long d’une (longue) soirée de Conseil Municipal. Des alertes ou des propositions qui si elles ont pu agacer la Maire de Lille, ont souvent été saluées comme constructives. Les tensions se sont cristallisées sur le mode de gestion de crise de Martine Aubry, sur la faiblesse des concertations avec les habitants sur plusieurs projets, et, sans surprise, sur le « feuilleton » du classement de la Citadelle, à l’UNESCO, dont le retrait demeure coupable. De nombreuses préoccupations ancrées dans le quotidien des Lillois et des sujets d’avenir (une légumerie) ont aussi été posés par FAIRE RESPIRER LILLE.

Violette Spillebout à l’Hôtel de Ville de Lille, 11 décembre 2020

Les principales interventions des conseillers municipaux Violette Spillebout (LaREM), Ali Douffi (sans étiquette), Ingrid Brulant (LaREM), Nicolas Lebas (UDI), Vanessa Duhamel (MoDEM), Bernard Charles (Territoire de Progrès) sont déjà consultables sur la chaîne YouTube des élus.

SUR LA GESTION DE LA CRISE SANITAIRE, Violette Spillebout a tenu à relayer la demande des pharmacies lilloises d’installer des tentes devant les officines, pour y réaliser les tests rapides “antigéniques” en 15 minutes (pour les personnes non prioritaires). Paris les développe, Lille non, et la réponse du Maire « a manqué de transparence ». Les élus se sont donc associés au groupe des « Verts » pour demander une mission d’évaluation de la gestion de crise (mission refusée par la majorité Aubry). Nicolas Lebas est, pour sa part, intervenu sur l’impact financier de la crise pour la ville, réel, mais en rappelant le soutien exceptionnel de l’Etat aux communes, avec des aides chiffrées à plus de 3 Mds d’euros.


EGALITE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES à LILLE – Ingrid Brulant est intervenue pour « challenger » le rapport annuel qu’a présenté la ville. Elle a pointé des subventions pas toujours à la hauteur des enjeux, la nécessité de communiquer beaucoup plus massivement sur les aides, et de le faire dans des lieux de vie du quotidien : pour toucher un maximum de femmes victimes de violences conjugales, avant qu’elles ne se retrouvent à l’hôpital. Elle a insisté sur le sentiment d’insécurité des femmes dans nos quartiers. Autre sujet, un grand oui à la féminisation de notre langue, mais non à « l’écriture inclusive » dans certains documents municipaux, car elle est source de confusion.

Rapport sur le DEVELOPPEMENT DURABLE – Lille s’engage dans des actions « Bas carbone » mais vise d’être neutre en carbone en 2050… seulement. C’est trop tard. L’objectif de « neutralité carbone » doit guider chaque décision, dès maintenant. D’ailleurs, les villes comme Lille signataires du « Green City Accord » se doteront d’indicateurs communs et nous allons devoir soutenir la comparaison », a alerté Bernard Charles.

SUR LE FUTUR BUDGET 2021 – Malgré l’artifice employé tous les ans par Martine Aubry, les faits sont têtus, a rappelé Nicolas Lebas « c’est à Lille que les impôts locaux sont les plus élevés ! » La suppression de la taxe d’habitation par le gouvernement est et sera une bouffée d’oxygène pour les Lillois, sans pénaliser les finances de la ville. L’élu a aussi sonné l’alerte endettement : Lille est 40% plus endettée que la moyenne des villes comparables. S’agissant des dépenses de la ville, FAIRE RESPIRER LILLE a aussi posé une « question orale » (Vanessa Duhamel) sur un vernissage privé en Belgique pour lequel Mme Aubry a employé des moyens (voitures, chauffeurs) de la ville, en mai 2019. Le maire a réfuté tout soutien logistique municipal.

Il a aussi été question de la MEL (Métropole Européenne de Lille) … et du rapport de la Chambre Régionale des Comptes de juin 2020. “Nous devrions tous passer du temps à lire ces rapports. La Cour pointe des gaspillages, le surcoût du nouveau bâtiment « Biotope », … Or, n tant que « ville-centre », Lille (et les Lillois) est la première à en subir le préjudice. Violette Spillebout rappelle aussi que la ville paie à la place de la MEL (dont le Maire de Lille est pourtant toujours Vice-Présidente) le nettoyage des voiries (6 à 12 millions d’euros à récupérer). Mme Aubry a salué cette intervention et s’engage, en guise de réponse, à saisir le Tribunal Administratif.

S’agissant de la GARE D’EAU de Lille-Lomme, futur petit port de plaisance situé près d’Euratechnologies : « c’est un embellissement de toute la zone qui fera la réussite du projet, or juste en face, l’îlot Boschetti est « une décharge à ciel ouvert ». Attention aux projets par “petits bouts”, a alerté Ingrid Brulant, qui insiste, comme FAIRE RESPIRER LOMME l’a fait en conseil communal de Lomme ce 9 décembre, sur la nécessité d’un vrai dialogue avec les habitants, pour éviter tout risque de « congélation des projets, comme à Saint-Sauveur, immense espace confisqué depuis bientôt 30 ans », symbole de l’échec de la méthode Aubry.

Le réaménagement du secteur CONCORDE, ces immeubles du Faubourg de Bethune (5ème quartier le plus pauvre de France !), est essentiel, un projet indispensable pour le « renouvellement urbain », et nous le soutenons. Mais nous allons être très vigilants sur la concertation préalable des habitants qui est en échec : une poignée de personnes, seulement, ont répondu. De nombreuses inquiétudes subsistent, notamment sur le relogement.

Les élus FAIRE RESPIRER LILLE ont décidé de s’abstenir sur la question des parkings Grand’Place et Vieux Lille dont la ville de Lille ne récupère que « des miettes », miettes dénoncées, comparaisons avec d’autres métropoles à l’appui, par Violette Spillebout, qui a demandé une renégociation des contrats. « Bonne idée », a répondu le Maire de Lille.

Les CANTINES SCOLAIRES : elles ont un rôle clé à jouer pour le « bien manger » mais aussi, par leurs volumes d’achat, dans la « transition agroécologique » de nos territoires. Une légumerie (lieu d’épluchage) favoriserait l’utilisation de fruits et légumes frais, bio, en circuits courts, et cela manque à Lille (dont la cuisine centrale est pourtant récente – 2017 – elle livre 14 000 repas par jours, en barquettes froides à toutes les écoles publiques). Par la voix d’Ingrid Brulant, les élus FAIRE RESPIRER LILLE l’ont demandée dès la rentrée 2020, l’élue en charge se dit « intéressée ». Ingrid Brulant s’est assurée du soutien effectif du Maire et de futurs crédits d’étude. Inquiétude sur le financement de la promesse de campagne Aubry « 100% bio, 100% local » dans les cantines, car il n’y a rien dans le rapport d’orientation budgétaire à ce stade.

Le COMMERCE lillois est en crise, il n’existe plus de « manager de centre-ville » depuis 2002. Ali Douffi dénonce des actions d’animation, de décoration, de soutien « largement perfectibles et qui laissent de côté certains quartiers et les organisations indépendantes de commerçants ». Dans son plaidoyer, l’élu a alerté sur la souffrance des unions commerciales, la « politisation » des actions, et les travaux en coeur de ville début 2021 qui vont encore plus fragiliser les commerces.

Vanessa Duhamel est revenue sur le retrait brutal de classement de la CITADELLE de Lille, Reine des Citadelles, à l’UNESCO, alors que le conseil municipal et métropolitain avait voté ce projet – et mis au travail services et experts – en 2017. « Peu de crédibilité des arguments », « mépris du débat », « mascarade », « mensonges », sur ce point, l’ensemble des élus d’opposition du conseil sont tombés d’accord mais veulent conserver un (maigre) espoir pour ce projet extrêmement porteur en termes éducatif, culturel, économique, patrimonial, environnemental et touristique. Violette Spillebout s’est déclarée « consternée par les propos tenus par l’adjointe à la culture ». Un voeu a également été déposé au soutien de la Chapelle St Joseph du quartier Vauban, (menacée de démolition), sans malheureusement recueillir le soutien du groupe « Verts ».

Ali Douffi, a, en fin de ce conseil fleuve de près de 8h sans interruption, plaidé pour les 400 habitants du Faubourg de Bethune qui pratiquent le foot (sur herbe) et/ou le futsal, une scission de l’association historique a été organisée, en lien avec les services de la ville, et par absurdité administrative, le foot sur herbe a été considéré comme « nouvelle activité », perdant… l’essentiel de ses subventions pour les enfants ! L’élu FAIRE RESPIRER LILLE en appelle au Maire. Il a aussi alerté les élus Aubry sur leur rôle (« au service des habitants et des associations et non l’inverse »‘) et s’inquiète de l’opacité de l’OMS (office municipal des sports) qui distribue les crédits.

Enfin, Bernard Charles a complété le voeu déposé par l’équipe Aubry au soutien des citoyens arméniens, dans le monde entier et à Lille. Il s’est également exprimé au soutien du peuple Ouïghour.

Contact presse : fairerespirerlille@gmail.com