Presse

VdN : Lille, un signalement au procureur au sujet de l’expo belge

Après l’étape de la question orale en conseil municipal (le 11 décembre), c’est à la justice que le groupe Faire respirer Lille demande si le déplacement de Martine Aubry à Mons, en Belgique, le 10 mai 2019, avec des véhicules et des personnels de la ville relève ou non du délit.

Publié:22 Décembre 2020 à 11h53Temps de lecture:2 minPartage :

Martine Aubry dans l’engrenage de l’expo belge  : l’acte 1 s’est joué au conseil municipal le vendredi 11 décembre. Quasiment au terme d’une interminable séance, Vanessa Duhamel (Faire respirer Lille) interroge Martine Aubry sur les conditions d’un déplacement à la cour de justice de la ville de Mons, en Belgique, en mai 2019 pour le vernissage d’une expo. Deux véhicules et deux chauffeurs de la ville ont fait l’aller-retour. Y a-t-il eu utilisation de moyens municipaux à des fins personnelles ? On peut réécouter la réponse du maire sur la vidéo du conseil. Dans la première voiture a pris place Jacques Villeglé, un peintre ami de la ville qui expose à Mons en même temps que Martin Loume… le nom d’artiste du mari de Martine Aubry. Une mise à disposition assez classique quand des artistes sont de passage à Lille, défend le maire. Qui a fait le trajet à bord de la seconde. L’ancienne ministre assure ne pas avoir fait un déplacement d’agrément mais pour marcher dans les pas du socialiste Élio Di Rupo et des bâtonniers de Lille et de Mons.

Au parquet de trancher

L’argumentaire n’a pas convaincu dans les rangs de l’opposition municipale Faire respirer Lille (LREM) et l’acte 2 se jouera sur le bureau du procureur. « À la suite de la réponse du maire de Lille en conseil municipal, considérée comme insatisfaisante, les conseillers municipaux Faire Respirer Lille ont estimé qu’il appartiendrait au parquet de trancher sur la question de savoir si une telle utilisation des moyens de la ville constitue ou non un délit, et se considèrent obligés, en qualité d’élus de signaler les faits au procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale ».

E. Crapet Voix du Nord du 22/12/2020