Conseil municipal du 20 juin 2025
Monsieur le Maire, chers collègues,
Je sais que vous avez reçu nos questions en amont. Je ne vais pas vous les relire mot pour mot. Mais je tiens à les porter ici, publiquement, pour qu’on partage bien l’enjeu.
Ce qui s’est passé le 8 février dernier – la mort tragique d’une jeune femme percutée à plus de 100 km/h – n’est pas un simple fait divers. C’est un drame caractéristique de ce qui peut se passer dans certaines rues longues, larges, et rectilignes — comme Gambetta, mais comme d’autres aussi à Lille, Lomme et Hellemmes — celles où rien n’oblige un fou du volant à ralentir, qu’il roule en gros 4X4 ou dans un vieux taco, qu’il soit sous drogue ou pas. Quand la route est vide, sans virage, sans obstacle, il y a des abrutis qui se comportent comme s’ils étaient sur l’autoroute ou sur un circuit. Au nez et à la barbe de vos panneaux zone 30.
C’est pourquoi, dès le 11 février, nous avons demandé des mesures concrètes rue Gambetta : plus de contrôles, des aménagements simples – renforcement de l’éclairage, radars pédagogiques, ralentisseurs éventuellement, vidéosurveillance si nécessaire. Et surtout, un vrai dialogue avec les riverains.
Nous avons aussi interpellé la Métropole pour qu’elle mobilise ses équipes techniques Voirie. Leur réponse, c’est qu’il y aura de grands travaux rue Gambetta. Mais pas tout de suite.
Ce qui pose donc trois questions :
👉 Votre plan pluriannuel d’investissement a donc bien listé la rue Gambetta comme devant être requalifiée, mais quand et avec quels grands objectifs ? L’esthétique ? La place du commerce ? La sécurité ? Les 3 ?
👉 En attendant, quelles mesures transitoires la Ville a-t-elle prises ou demandées à la MEL, à l’État, hors PPI donc sur des budgets de droit commun, pour améliorer les choses ? Quelles actions concrètes auprès des riverains, qui sont quand même porteurs d’une pétition.
👉 Et enfin, et surtout, Monsieur le nouveau Maire de Lille, est-ce que vous êtes prêts à aller plus loin, à l’échelle de la ville ? Nous l’avions proposé à Martine Aubry dès février : un diagnostic partagé de ces rues à risque de rodéo. Mon petit doigt me dit qu’elle n’a pas mis ce sujet en haut de la pile en partant, alors je retente ma chance avec vous. Ne pensez-vous pas qu’il est temps de lister les rues dangereuses et de construire un plan d’action coordonné, avec tous les outils et partenaires possibles, et je ne parle pas forcément, ou pas que, de ralentisseurs. On peut prévenir d’autres drames. On peut et on doit au moins essayer. Mais cela suppose une volonté, une méthode, un calendrier.
Merci.