En mars 2020 : le confinement des populations est décrété pour retarder au maximum la propagation du coronavirus.
Les structures accueillant du public doivent pour la plupart fermer leurs portes.
Conséquence, la majorité d’entre elles ferment leurs accueils et stoppent leurs activités collectives. Néanmoins, dans les villes, beaucoup de centres sociaux s’organisent et imaginent des réponses pour garder le lien avec les habitants de toutes générations, pour éviter trop d’isolement, de ruptures. Des solidarités se mettent en place, une veille s’organise avec des appels aux adhérents et avec une attention aux plus fragiles.
Les chiffres nationaux le prouvent :
- 87 % des centres ont maintenu une activité pdt le confinement
- 79% ont assuré des actions de solidarités en direction des familles et des personnes les plus fragiles
- 66% ont assuré des actions d’info de médiation prévention
- 57% ont accompagné la continuité éducative
- 77% des centres sociaux accompagnent dans l’accès aux droits.
On se doit de saluer cette réactivité, et la qualité du lien que les centres sociaux lillois ont entretenu avec les habitants : une formidable mobilisation !
Je souhaite, à l’occasion de cette délibération qui soutient l’ensemble des centres sociaux, attirer l’attention collectivement sur la gravité de la situation sociale dans nos quartiers. Et votre plan le prouve :
Sur nos 14 centres sociaux, les moyens humains et financiers sont très importants, avec un budget cumulé de 5 millions d’Euros.
Sur ces 14 centres sociaux, 13 font partie du programme Politique de la Ville, ce qui montre combien les publics sont prioritaires pour l’accompagnement partout sur notre territoire. 4 d’entre eux émargent également au programme du CLSPD, avec des actions prioritaires pour la prévention de la délinquance.
Aussi vous comprendrez M Deslandes, que même si nous savons que vous êtes animé d’une très bonne volonté, nos centres sociaux ont besoin encore plus aujourd’hui, après 1 an de crise sanitaire et sociale, d’être confortés, rassurés.
Par ailleurs, je souhaite ici attirer votre attention sur la santé financière des centres sociaux : rappelons que la moyenne nationale en termes de fonds de roulement est de 3 mois.
En commission vous disiez qu’ils étaient tous en bonne santé ; certes, on peut l’entendre, car oui, le maintien des dotations de la ville et de la CAF a contribué au bon niveau de leur trésorerie.
Mais soyons collectivement vigilants : il faut veiller à ce que ce fonds de roulement soit conforté davantage dans les années à venir, et qu’ils soient bien accompagnés dans tout moment difficile, afin qu’ils puissent rester sereins, ambitieux et porter des projets innovants et avant-gardistes.
Vous le savez aussi, certaines structures manquent de place, ou disposent de locaux qui nécessitent parfois une réhabilitation. Vous êtes interpellés régulièrement à ce sujet, il faudra être à la hauteur, pour les lillois les plus fragiles.
Enfin, pour conclure, je vous demande une attention très particulière sur le centre social Marcel Bertrand.
Vous le savez peut-être, Mme le Maire, j’ai grandi à Marcel Bertrand, j’ai été dans toutes les aventures de ce centre social qui m’a accompagné dans ma citoyenneté, j’y ai été animateur et j’y garde beaucoup de liens.
Alors, les évolutions à venir de ce centre social, qui va occuper le même bâtiment que l’île de la solidarité et la Sauvegarde du nord me préoccupent.
Vous projetez d’en faire un “pôle de développement social” dont j’aurais aimé avoir votre définition ; ce nouveau concept peut inquiéter les structures et les adhérents : nous sommes donc, avec nos conseillers de quartier, preneurs de plus de précision sur cette évolution, marquée par une nouvelle cohabitation à organiser.
Je vous remercie